Beaucoup de personnes me demandent ce que signifie le mot anglais pie. La réponse n'est pas aussi aisée, car il paraît qu'il existe plusieur types de pie en Angletterre: la tarte s'appelera alors "a filled-crust pie", la tourte sera logiquement un "two-crust pie", mais ce que j'appelle "pie" dans mon restaurant s'apparente à un "top-crust pie", c'est à dire une sorte de gratin recouvert d'une pâte. Bref, faudrait peut-être consulter mes clients angalais pour apprendre toutes les subtilités de ce mot (et me renseigner par la même occasion sur la definition exacte du pudding!).

Quoi qu'il en soit, l''interêt de ce "top-crust pie" est de pouvoir mijoter des légumes sans les dessecher, et en même temps avoir une pâte croustillante par-dessus, c'est un peu le concept du tatin sauf qu'on ne le retourne pas à la fin du cuisson. Vous pouvez préparer ce pie dans un plat à gratin familial, mais pour une présentation plus soignée "à l'assiette" je les fais dans des cocottes en fontes individuelles.

Pour 6 personnes:

• 600 g d'aubergines
• 400 g de poivrons, si possible de couleurs differents
• 400 g de tomates
• 1 poireau
• 1 carotte
• 2 gousses d'ail, dégermées et écrasées
• 10 cl de vin blanc
• Epices: muscade, paprika, fenugrec, herbes de provence - une pincée de chaque

Pour la pâte brisée:

• 100 g de margarine bio ou de beurre
• 200 g de farine de blé T80
• 50 g de petits flocons d'avoine
• 3 c. à s. de crème de soja
• Une pincée de sel

Pour dorer: une pincée de curcume + 2 c. à s. de crème de soja ou un jaune d'oeuf battu

Préparer la pâte brisée. Mélanger la margarine, l'avoine, la farine de blé et le sel pour obtenir des grosses miettes, verser la crème de soja et completer avec 2-3 c. à s. d'eau pour obtenir une pâte qui peut s'étaler au rouleau. Couvrir et laisser réposer au frais.

Couper le poireau en deux dans le sens de la longueur, bien laver entre les feuilles, puis emincer en demi-rondelles. Brosser, laver et râper grossièrement une carotte.

Laver et découper les aubergines en cubes. Laver et épepiner les poivrons, les emincer en lanières.

Faire revenir 2 minutes le poireau, l'ail et la carotte dans une sauteuse préchauffée avec un fond d'huile d'olive. Ajouter les aubergines, les poivrons et le vin blanc. Couvrir et continuer la cuisson à feu moyen.

Laver les tomates et enlever la pendocule, détallier en morceaux et rajouter aux légumes. Epicer, saler, poivrer et continuer la cuisson jusqu'à ce que tous les légumes soient fondantes.

Huiler un plat à gratin ou une cocotte en fonte, verser les légumes dedans. Etaler la pâte brisée sur le papier cuisson, puis la retourner sur le plat à gratin. Coller la pâte sur les bord du plat avec les doigts ou à laide de la fourchette, enlever les excedents de la pâte. On peut eventuellement faire de la déco par dessus avec les chutes (feuilles, fleurs, petits coeurs etc...) si on est bien inspirés :)

Dorer le dessus avec le mélange de curcuma et de crème de soja. Piquer la surface avec une fourchette dans quelques endroits. Cuire 30 minutes dans un four préchauffé à 180° 

Encore un été derrière nous, et c'est la rentrée... J'avoue, cette année je suis bien contente! Déjà, il fait moins chaud en cuisine, donc je me sens plus en forme, mais en plus il y a les premiers potirons et courges qui arrivent, ainsi que les cèpes. Il y a deux semaines nous avons acheté... 12 kg! Alors, après en avoir transformé trois kilos en conserves, je me suis bien appliquée de les glisser un peu partout. Je ne vais pas vous spamer avec tous mes parmentiers et risottos, somme très classiques, pour ne retenir qu'une recette: les croquettes...  à accompagner avec un petit gratin de pommes de terre à la béchamel par exemple.

Pour 4 personnes:

• 500 g de cèpes
• 1 batonnet de tempeh nature
• 1 oignon rouge
• 1 poignée de flocons d'avoine (ou de riz)
• 2 gousses d'ail dégermées
• 3 branche de persil
• 1 c. à s. de Tamari (sauce de soja)
• 1 c. à s. de sirop d'agave ou d'érable
• 1 c. à s. de vinaigre balsamic
• Pour paner: mélange d'arrow-root ou de maizena avec les graines de sésame, sinon la chaplure.

Nettoyer les cèpes, les découper en gros morceaux. Hacher un oignon, écrase les gousses d'ail. Faire dorer l'oignon et l'ail dans un peu d'huile, puis ajouter les champignons et continuer la cuisson à feu moyen une dizaine de minutes pour obtenir une poêlée de cèpes sans eau de végétation, saler à la fin de cuisson. Dans une poêle à côté faire revenir le tempeh découpé en cubes. Quand il est doré de tous les côtés, l'enrober avec le sirop d'érable, puis verser le tamari et le vinaigre et continuer la cuisson encore une minute en mélangeant sans cesse pour nacrer la préparation. Laver et emincer le persil.

Dans un robot mixeur, mixer grossièrement le tempeh, les cèpes, le persil. Les transvaser dans un bol, ajouter les flocons d'avoine, mélanger et laisser gonfler 10 minutes. La texture du pâté obtenu doit vous permettre de former les boulettes qui tiennent la forme, sinon rajouter encore un peu de flocons d'avoine (la quantité exacte depend de la quantité d'eau que les cèpes contiennent).

Former les croquettes allongées, les paner dans un mélange d'arrow-root et de graines de sésame et les faire dorer de tous les côtés dans un peu d'huile.

En ce moment, mon frigo est rempli de courgettes de toutes les couleurs et formes, avant que d'autres légumes arrivent (patience, j'ai commandé des tomates et des aubergines pour samedi chez un de mes maraîchers!). En attendant, il faut que je me contente de ce qui est déjà disponible, et au marché de ce mercredi matin mon mari m'a dégoté des pâtissons. Déjà j'adore leur forme, cela fait de suite une super présentation. Mais en plus, je trouve que la texture est moins aqueuse que celle de la courgette, et quand ils sont jeunes, c'est un pur régal! Quand à la farce, c'est au millet que je les fait et cela marche très bien. Le millet étant très crèmeux, je mets aussi un peu de graines pour le croquant.

Pour environs 6 pâtissons:

• 150 g de millet
• 0,5 L de lait végétal (pour moi: soja nature)
• 1 oignon
• 1 petit fenouil
• 1 carotte
• 150 g de jeunes blettes
• 1 c. à s. bombée de raisin sec
• 2 c. à s. de graines de tournesol
• 2 c. à s. de graines de courge
• Une bonne pincée de ras-el-hanout
• une pincée de persil séché
• 2 gousses d'ail

Couper le chapeaux de pâtissons et creuser un trou à l'aide d'une cuillère à café (garder la pulpe pour faire d'autres recettes, un caviar par exemple). Chauffer le lait végétal dans une casserole, saler, saupoudrer de persil et de ras-el-hanout, verser 2 c. à s. d'huile d'olive, puis le millet. Laisser cuire 15 minutes environ à feu doux jusqu'à l'épaissisement du millet, en touillant régulièrement (la consistance d'une crème pâtissière, pour éviter de dessécher le millet).

En attendant, éplucher et ciseler l'oignon, écraser les gousses d'ail, émincer finement le fenouil, laver et râper la carotte. Laver et hacher finement les jeunes blettes, les feuilles et les côtes. Dorer l'oignon et l'ail à la poêle, puis ajouter tous les légumes et un petit fond d'eau. Saler, couvrir et laisser suer 5 minutes environ à feu doux jusqu'à ce que le fenouil et les côtes de blettes deviennent tendres.

Mélanger les deux préparations, ajouter les graines. Laver le raisin et le rajouter à la farce. Rectifier l'assaisonement si nécessaire. Farcir les pâtissons avec le mélange, remettre les chapeaux en place. Disposer les pâtissons dans un plat à gratin huilé. Verser doucement 0,5 centimètre d'eau au fond du plat et placer le tout au four à 180° pour une demi-heure environ. A la fin, tester si la chair est tendre à l'aide d'une pointe d'un couteau (rajouter quelques minutes s'il le faut).

Mardi dernier, c'était mon anniversaire. Je n'y prête plus beaucoup d'attention, et même, la trentaine passée, je l'affectionne de moins en moins... Ceci dit, j'aime les petits cadeaux et autres douceurs qui rendent ce jour-là bien plus sympa à surmonter. Et comme j'ai vraiment du mal à ingérer la quantité astronomique du sucre et du beurre des pâtisseries traditionnelles, je me concocte un gâteau d'anniversaire toute seule, comme une grande. Cette année c'était un bavarois à la patate douce et aux citrons. Et puisque je l'ai bien apprécié, je vous file la recette pour les jours de spleen. D'ailleurs, j'ai envie de souligner pour les detracteurs de l'agar-agar, que ce gâteau a une texture bien plus crémeuse que ce qu'on pourrait croire.

Pour 6-8 parts:

• 125 g de spéculoos
• une poignée de petits flocons d'avoine ou de millet
• 70 g de margarine bio
• 250 g de patate douce
• 400 ml de lait de coco
• 150 ml d'autre lait végétal (amandes, soja etc)
• 150 g de sucre roux
• 1 1/3 c. à c. rases d'agar-agar
• une bonne pincée de vanille
• 2 petits citrons
• une pincée de patience :)

Mixer les spéculoos pour obtenir une poudre. Les mélanger avec les flocons et la margarine pour former une boule de pâte. Mettre le papier cuisson dans un moule à fond amovible, puis étaler les spéculoos au fond. Cuire 15 minutes dans un four à 180°.

En attendant, éplucher la patate douce, la découper en cubes, couvrir d'eau et mettre à cuire. L'égoutter dès qu'elle est cuite.

Sortir le fond du gâteau du four. Mélanger les deux laits végétaux avec la vanille et 80g de sucre dans une casserole. Incorporer 1 c. à c. d'agar-agar, puis porter à ébullition. Mixer de suite avec la patate douce, et verser sur les spéculoos. Laisser figer 1 heure au frais. (C'est là, qu'une pincée de patience est nécessaire, personnellement la première fois je n'ai pas attendu que ma base soit complètement figée. Le résultat: ma gelée de citron a coulé un peu partout dans le gâteau au lieu de former une couche homogène).

Laver et zester les citrons, émincer la zeste et récuperer le jus. Mélanger le tout avec 100 ml d'eau, le reste du sucre et 1/3 c. à c. rase d'agar-agar. Porter le tout à ébullition, puis verser doucement sur le gâteau. laisser figer 1/2 heure supplémentaire avant de déguster.

Et bonne anniversaire à moi, j'ai fait mes voeux :)

Depuis quelque temps, j'étais mal à l'aise avec les oeufs bio. C'est certainement mieux que les poules en cage mais tout n'est pas rose: les poules sont "poussées" à pondre, et puis elles sont tuées au bout d'un an seulement dès que leur productivité baisse, alors qu'une poule peut vivre plus d'une dizaine d'année. Elles n'ont finalement que peu d'espace dehors, sans herbe et autres petits vers à gratter... Bref, c'est pas génial. De l'autre côté, même si je privilégie dès que je peux le tout végétal, je ne suis pas prête à arrêter les oeufs complètement. Mais depuis un mois j'ai trouvé une alternative qui me pose moins de problèmes de conscience. J'explique: une de nos clientes, végétalienne de surcroît, c'est installé à son compte dans le maraîchage en pérmaculture. Elle a également sauvé 65 poules (d'un élevage bio). Ces poules rescapées gambadent dans son jardin et vont mourir de leur propre mort. Et ce sont les oeufs de ces poules que j'utilise maintenant chez moi.

Comme Karine a débuté il y a à peine 6 mois, sa petite ferme manque de fonds, impossible de tout financer avec les banques! Elle a lancé une collecte de fonds sur kiss kiss banque où elle explique son projet de vie, et puisque je tiens absolument à continuer à travailler avec elle, j'avais envie d'en parler sur le blog.

Et après cette longue introduction, une recette avec ces oeufs:

Pour un clafoutis de 8 parts:

• 300 g de lentilles corail
• 1 grosse carotte
• 1 poireau
• 70 g (voir un peu plus pour un goût prononcé) d'haricots de mer frais
• 6 oeufs
• 250 g de crème fraîche
• 100 ml de lait végétal
• 150 g de farine (de blé ou comme dans mon cas, le mélange à parts égals de riz-manioc-maïs)
• 120 g de salers ou de cantal râpé
• Muscade, ail, paprika selon goût

Couvrir les haricots de mer d'eau tiède pour les dessaler et laisser tremper 15 minutes, puis rincer sous l'eau courante. Cuire les lentilles corail al dente, égoutter.

Couper le poireau en deux et bien laver. Émincer en rondelles. Brosser et laver la carotte. La raper. Faire revenir le poireau et la carotte dans un peu d'huile, hacher les haricots de mer et verser dans la poêle avec des légumes. Continuer la cuisson 2-3 minutes de plus.

Battre les oeufs avec une pincée de sel, ajouter la crème fraîche et le lait, incorporer la farine au fouet pour éviter les grumeaux. Mélanger le tout avec les légumes-algues et le fromage râpé. Épicer selon goût.

Verser dans un moule à bords hauts chemisé de papier cuisson et passer 40 minutes au four à 170°. Verifier la cuisson avec une pointe de couteau qui doit ressortir sèche.

Depuis ces derniers mois, ma vie ressemble à un tourbillon: des travaux chez moi, des bonnes et des mauvaises nouvelles, une pincée de fatigue et en plus, j'avoue, nous sommes de plus en plus souvent complets au restaurant au point qu'il ne me reste rien à photographier pour présenter sur le blog (et là, je ne me plains pas, car c'est un bon signe). Alors, même si j'ai accumulé quelques bonnes recettes dans ma tête, je risque de prendre mon temps à les publier. Je ne suis pas une blogueuse professionnelle; c'est plus une envie de partager qui me motive, alors soyez patients et merci à tous ceux qui s'abonne à mes nouvelles sur canalblog et sur facebook; cela me stimule plus que tout à m'y remettre!

Je vous présente aujourd'hui mon "petit dernier" que j'ai déjà refait 3 fois.

Pour un gâteau de 4 parts:

• 200 g de quinoa blond
• environ 100 ml de crème de riz (ne pas remplacer par la crème de soja, car elle sert ici de "colle"; j'ai testé samedi la version au soja et je me suis fait avoir, le gâteau s'effritait dans l'assiette)
• 1 petit oignon
• 2 grosses poignées d'épinards
• 1 grosse carotte
• 2 gousses d'ail dégermées
• une bonne pincée de ras-el-hanout
• 30 g de raisin + un peu de porto
• 30 g de noix concassés (ou d'amandes)
• un peu de tamari ou de sauce de soja
• optionnelle: 2 c. à s. de crème de soja + 1 c. à c. de moutarde

Rincer le raisin et le laisser tremper dans un peu de porto.

Porter 2 volumes d'eau à ébullition, saler et verser le quinoa. Couvrir et cuire à feu moyen  jusqu'à ce qu'il n'y a plus de liquide. 

En attendant, éplucher et découper finement les oignons, les faire rissoler dans un peu d'huile dans une sauteuse. Écraser les gousses d'ail. Laver, brosser et râper les carottes, les ajouter aux oignons avec l'ail. Laver et équeuter les épinards, les émincer et rajouter dans la sauteuse. Baisser le feu et couvrir. Attendre 2 minutes pourque les épinards soient complètement fondus, arroser d'un filet de tamari, saupoudrer de ras-el-hanout. Égoutter le raisin, le mélanger aux épinards-carottes avec les noix concassés.

Mélanger le quinoa avec la crème de riz pour obtenir une texture collante qui puisse être "tartiner". Mettre le papier cuisson dans une petite tourtière (de fond amovible de préférence) ou dans un rond à mousse. Étaler la moitié de quinoa sur le fond. Couvrir de farce à base de légumes, puis étaler la deuxième couche de quinoa. 

Battre ensemble un peu de crème de soja + la moutarde et badigeonner le gâteau avec. Cuire dans un four préchauffé à 160° pendant 30 minutes environs. Démouler délicatement. Servir accompagné d'une sauce tomate.

Il y a quelques temps en faisant le tri sur les étagères, j'ai trouvé un pot de beurre de cacahuètes non-entamé. Celui-là a survécu à plusieurs nettoyages sans susciter mon intérêt, et je me suis tellement habituée de le voir tous les jours qu'il faisait déjà partie du décor. Alors, je me suis donné comme objectif de finir le pot rapidement pour libérer un peu de place. Au final il se glisse tout seul dans des pâtes brisées originales et autres petits fours, et à la fin du pot j'en suis devenu accro et je me suis racheté un autre... que je viens de terminer aujourd'hui... le tout en 2 semaines! Pas mal pour un truc que je n'ai pas touché pendant 1 an?

Alors, voici ma dernière révélation: une potée de légumes liée avec le beurre de cacahuète. Accompagnez-le tout simplement d'un riz ou une autre céréale pour obtenir un repas complet.

Pour 4-6 personnes:

• 1-1,2 kg de légumes du marché de couleurs et textures différentes (pour ma part, il y avait dedans: des oignons, des carottes,  du fenouil, des aubergines, des poivrons, des chou-fleurs, des navets, du kale, des courges, des panais... Mais j'ai triplé les proportions!)
• 1 bâtonnet 200g de tempeh 
• 1 c. à s. de Tamari
• 1 c. à c. de sucre de canne ou de sirop d'agave
• 1 c. à s. de vinaigre balsamique
• une pincée d'herbes de Provence
• 200 ml de lait de coco
• 1 c. à s. bombée de beurre de cacahuète
• Epices: une bonne pincée de muscade en poudre, une pincée de cumin, une pousse de 2 cm de gingembre frais râpée, une touche de piment

Eplucher et couper les oignons. Laver et tailler des légumes disponibles en mirepoix (éplucher si necessaire). Faire revenir l'oignon dans un peu d'huile, puis ajouter d'autres légumes, saler. Faire sauter le tout pendant 5 minutes, en mélangeant, puis verser un peu d'eau bouillante (à la hauteur d'environ 1-1,5 cm du fond). Couvrir et continuer la cuisson 5 minutes à feu moyen.

En attendant, dans un autre poêle faire griller le tempeh découpé en cubes avec une pincée d'herbes de Provence. Verser le tamari, le sucre, le vinaigre et laisser caraméliser 2 minutes en mélangeant sans cesse. Rajouter aux légumes.

Verser la lait de coco, les épices et ajouter le beurre de cacahuètes, bien mélanger pour que le beurre de cacahuète se dissous complètement et enrobe les légumes. Laisser cuire encore 2-3 minutes sous couvercle. Les légumes doivent être al dente. 

Servir accompagné du riz thaï. Un petit plus: au moment du service, saupoudrer le tout avec les zestes hachées et un filet de jus de citron vert (attention de ne pas surdoser!).

Au restaurant le problème du gâchis est particulièrement pertinent. Au fil du temps je me débrouille plutôt pas mal en recyclage, mais il y a encore des sacrés progrès à faire, au niveau du compostage par exemple. Cette semaine nous avons eu un stagiaire qui a eu une bonne idée de ramasser toutes les épluchures de légumes pour ces poules. Alors, j'avoue, j'étais épatée par la quantité: 2 petites cagettes bien remplies en 2 jours! Et le tout bio! Alors qu'habituellement cela part à la poubelle... Je n'ai pas de jardin ni de temps à m'en occuper, mais il faut que je réflechisse sérieusement à une solution pour évacuer tous ces déchets ailleurs qu'à la décharge publique!

Un autre problème - le pain rassis. Et oui, il reste toujours quelques tranches intactes dans les bannettes à pain. Mais là, vive les anglais et les puddings! C'est excellent - en sucré comme en salé, et d'ailleurs la popularité des mes puddings m'incite à publier une recette pour en faire profiter tout le monde (le bon pain bio rassis ce n'est pas que pour des poules!). Étant donné que nous sommes à la fin de la saison des poivrons, je vous encourage également à tester sa version au poireau (2-3 pièces) et bleu d'Auvergne.

La popularité de ce gâteau est telle qu'il ne me reste jamais de tranche entière à photographier après le service. Alors, si d'habitude je le présente en parts, accompagné d'un bon curry, la photo vous suggère de le tester en mode "bouchées".

Pour 6 parts:

• 125 g de tranches de pain rassis
• 0,5L de lait ou de lait de soja nature
• 400 g de poivrons
• 1 oignon
• 4 gousses d'ail
• 2-3 oeufs (selon leurs taille)
• 50 ml d'huile d'olive
• 70 g de féta
• paprika, cumin, muscade, poivre blanc
• Une bonne pincée de bicarbonate + 1 c. à s. de jus de citron, ou à défaut la levure chimique

Casser le pain en petits morceaux. Porter le lait de soja à ébullition, puis verser sur le pain et laisser tremper 1 heure (remuer au moins une fois).

Éplucher et couper finement l'oignon. Nettoyer les poivrons de leurs grains et les filaments blancs, puis découper en carrés. Faire dorer l'oignon dans un peu d'huile, ajouter les poivrons et continuer la cuisson à feu moyen en remuant jusqu'à ce que les poivrons deviennent tendre.

Éplucher, dégermer et écraser les gousses d'ail, les émincer très finement.

Séparer les blancs des jaunes d'oeufs

Mixer ensemble le pain, l'ail, les poivrons, l'huile, les épices et les jaunes d'oeufs, saler et poivrer. Puis transvaser dans un saladier. Émietter la féta dedans. Mélanger le bicarbonate et le jus de citron, rajouter dans la pâte. Mélanger le tout.

Monter les blancs en neige avec une pincée de sel, puis les incorporer délicatement au pouding.

Verser la pâte dans un moule à bords hauts, chemisé de papier cuisson. Cuire dans un four préchauffé 40 minutes à 160°. Tester la cuisson au couteau en enfonçant la lame au milieu du gâteau (si la lame ressort sèche, le pouding est prêt).

Servir avec des légumes en sauce (chili sin carne, curry ou autre), ou avec un peu de yaourt de brebis mélangé au tamari et quelques herbes hachés.

Dis donc, cela fait un moment que je ne suis pas passé par là! Vous devez commencer à avoir marre de voir toujours la photo de ma tartinade en première page? J'avoue, le mois d'aout était un peu chargé au restaurant, puis en septembre il y avait un déménagement-aménagement d'un appartement à l'autre, et j'étais plutôt passionné par la lecture des magazines déco que par mon blog... Avec toute cette peinture et carrelage, je n'ai même pas remarqué que nous sommes déjà en automne! Alors, il y a du nouveau qui arrive: les courges, les panais... les champignons de forêt! Hier, un des producteurs m'a ramené pas mal de coulemelles des prés, et leur chapeau très rond et plat (un vrai chapeau vietnamien!) m'a donné envie d'improviser un millefeuille. Au début, j'avais l'intention de faire des tuiles de parmesan, mais c'est tellement classique... Il m'a semblé bien plus intéressant de relever le défi et de tout végétaliser! Le résultat: même si ces craqueurs très fins ne ressemblent pas plus que ça à des tuiles de parmesan, ils se prêtent très bien au jeu.

Pour 2 personnes:

• 4 c. à s. rases de levure maltée
• 4 c. à s. rases de graines de sésame
• 1 c. à s. d'arrow-root
• une pincée de sel, de paprika et d'herbes de Provence
• 6 c. à s. d'eau plate
• 1 pot de fromage de tofu aux herbes et à l'ail (type Sojami) ou d'un vrai fromage frais (type Tartar)
• 6 coulemelles de 10 cm de diamètre (ou d'autres champignons avec un chapeau plat, par exemple des chiitakés etc)
• graines germées

Mélanger la levure, le sésame, l'arrow-root, le sel, le paprika et les herbes. Verser l'eau et touiller pour obtenir une pâte très souple et homogène. Déposer 6 tas sur une feuille de papier sulfurisé et les étaler à l'aide d'une cuillière à café afin d'obtenir 6 ronds de 8-10 cm. Cuire 10 minutes dans un four préchauffé à 180°. Surveiller la cuisson de très près parce que la levure maltée peut vite cramée. Dés que  les craqueurs dursissent, les sortir du four. Si les tuiles restent un peu molles, les laisser encore 10 minutes dans un four éteint.

Enlever le pied des coulemelles, puis griller les chapeaux 1 minute de chaque côté dans un poêle légèrement huilé.

Monter le millefeuille en alternant les tuiles, les coulemelles, le fromage jusqu'à l'épuisement des ingrédients (3 couches de chaque). Décorer de graines germées et servir de suite. (Les tuiles ramolissent un peu au contact prolongé de fromage).

Je viens de me rendre compte que je n'ai jamais publié de recettes de pâtés et autres rillettes végétales alors que je les fais très régulièrement. C'est peut-être à cause de la simplicité de ces préparations que j'ai du mal à considerer comme des "vraies" recettes. Mais là, avec cette chaleur humide, qui a envie de passer son temps aux fourneaux? Une petite recette très rapide et presque sans cuisson est donc bienvenue. Le "truc en plus" par rapport aux autres recettes semblables, c'est le tofu caramélisé qui donne le goût et la texture à ce pâté.

Par la même occasion, j'ai envie de vous parler de mon vrai coup de coeur: un magazine 100% bio et végétarien, avec plein de bonnes recettes dedans! Un rêve? C'est ce que je croyais avant de découvrir le TOP NATURE, qui comme par hasard est édité en Dordogne! En prime, dans le dernier numéro, vous trouverez mon interview et une de mes recettes. Autant de raisons pour s'en procurer! :)

• 200 g de tofu nature
• 2 c. à s. de sucre brut Rapadura
• 25 ml de Tamari
• 2-3 c. à s. de vinaigre balsamique
• une bonne pincée de mélange d'épices Tendoori (ou curry à défaut)
• une douzaine de tomates séchés 
• une botte de basilic (5 jolies branches)
• 100 g de noix de cajou
• 1 échalote hachée
• 3 gousses d'ail dégermées et écrasées
• en option: 1-2 c. à s. de crème de soja

Découper le tofu en cubes. Chauffer un peu d'huile et faire dorer le tofu de toutes les côtés. Verser le tamari et le vinaigre balsamique, saupoudrer de sucre et d'épices, et faire caraméliser le tofu en le retournant régulièrement jusqu'à ce qu'il ne reste pratiquement plus de liquide.

Placer tous les ingrédients dans le robot (pour le basilic - uniquement les feuilles, sans branches) et mixer pour obtenir un pâté assez homogène. Si besoin, verser un peu de crème de soja pour fluidifier la préparation.